30 novembre 2009

Pourquoi Foursquare pourrait déloger Twitter?

Après MySpace (2007), Facebook (2008) et Twitter (2009), Foursquare pourrait bien devenir le prochain réseau social à remporter la palme d'or du public. Bref rappel sur Twitter ici (en espérant que personne n'ait besoin d'y accéder). Pour ma part, j'utilise Twitter principalement pour recueillir rapidement et sans effort, les opinions d'un ensemble de gens intéressants, sur les sujets qui m'interpellent. Twitter me pousse l'information avant même que je ne la demande (c'est ce que l'on appelle du "PUSH" marketing dans le jargon Web 2.0). Les flux d'informations sur Twitter sont nombreux et en temps réel. Il ne vous reste qu'à les intercepter au passage pour en retirer ce que bon vous semble. J'essaie en contre partie, de partager certains articles ou liens d'intérêt, que je considère pertinents, avec l'infîme portion de la blogosphère qui me suit (mes "followers"). Cet exercice est souhaitable pour ne pas devenir un "Twitter snob".
Foursquare a repris ce concept de flux d'informations alimenté par la communauté d'internautes afin de les transformer en critique de tout acabit (culinaire, culturelle, sportive, plein air ou autres). Fait intéressant ; on retrouve derrière le concept de Foursquare une composante spatiale (géolocalisation). Premièrement, Foursquare vous demande dans quelle ville vous êtes ("check-in"). Ensuite, il vous invite à partager ("broadcast") vos coups de coeur mais aussi vos déceptions (resto, café, parc, bar, salle de spectacle, etc...). Finalement, Foursquare s'occupe de pousser automatiquement cette information à ceux qui se rapprochent physiquement des endroits commentés.

Imaginez un instant, la situation suivante. Vous arrivez dans une nouvelle ville et vous marchez sur une artère commerciale. En fonction des entreprises que vous croisez, vous recevez des commentaires du genre:
  • 48 personnes ont aimé le hamburger de chez JoBurger juste en face.
  • 234 personnes ont trouvé le service médiocre au café XYZ.
  • 2564 personnes ont accordé une de 10/10 pour les pâtes de Chez Luigi.
Avouez que vous serez tenté par les pâtes n'est-ce pas?

Il sera très intéressant de voir comment Twitter devra s'adapter face à la montée de Foursquare mais il est fort à parier que la géolocalisation des tweets est une question de jours. On en parle déjà depuis un bout de temps ici et .

En terminant, je vous invite fortement à prendre connaissance de Foursquare (et même d'installer l'application sur votre iPhone ou sur votre Android) mais surtout à remplir ce formulaire afin que l'on ajoute la magnifique Ville de Québec dans leur système. Autre bonne raison, Montréal s'y trouve déjà.

12 novembre 2009

Quel est le prochain "BUZZ" du géospatial?

Voici une compilation personnelle, et très simpliste, de mes outils de travail des dix dernières années (en ordre passablement chronologique):
  • CAD, HTML, Basic, Pascal
  • SIG (GIS), AML, MDL
  • Serveur cartographique (Web Mapping)
  • ASP, Cold Fusion, Visual Basic
  • Base de données spatiales
  • Normes géospatiales, composantes "OpenSource"
  • .Net, librairies et API commerciaux
  • Services Web
  • PHP, AJAX, "Mashup" d'API gratuit
À l'aube d'une nouvelle décennie, je me force à essayer d'imaginer notre pratique de demain. Dans le cadre de cette réflexion, je crois personnellement que les éléments suivants devront faire partie de l'équation:
  • Revoir de fonds en comble le modèle pour accéder aux données géographiques (en commençant par le Québec). La qualité de tous les services de géo-localisation en dépendent (s'inspirer du gouvernement américain ou des initiatives comme OSM).
  • Utiliser de façon efficace les canaux de communication que représentent les réseaux sociaux (comme Facebook et Twitter mais aussi les petits nouveaux dont dopplr et foursquare qui seront, selon certains, les prochains grands gagnants du Web 2.0).
  • Exploiter davantage l'énorme potentiel des appareils mobiles (iPhone, Androïd) et de leur antenne GPS intégré.
  • Et comme il n'est jamais interdit de rêver, essayer d'avoir la tête un peu dans les nuages.
Et vous, clients et partenaires de demain, comment entrevoyez-vous l'avenir du géospatial avec toute cette bouillabaisse technologique ?

5 novembre 2009

Place aux logiciels libres dans les administrations publiques

Je me suis présenté hier au CLLAP (Conférences sur les Logiciels Libres et les Administrations Publiques). Ce fût une très belle occasion de jaser "OpenSource" avec des collègues et amis qui, tout comme moi, sont passionnés à l'idée de concevoir des solutions basées en tout ou en partie sur des composantes ouvertes.

L'événement a débuté avec les propos du directeur exécutif de l'OSSI (Open Source Software Institute), M. John M. Weathersby. Cet organisme encourage fortement l'intégration de technologies libres au sein des administrations publiques américaines. Pour ce faire, l'OSSI rassemble autour d'une même table, des représentants provenant des milieux académiques, publiques et privés afin d'échanger sur leurs besoins communs en T.I. M. Weathersby nous a cité quelques cas concrets au sein de l'administration Obama qui utilisent des technologies ouvertes dont le "Department of Defense" (DOD), le "Department of Homeland Security" et plus récemment, la Maison Blanche à Washington qui a adopté Drupal, un CMS "OpenSource".

Deux citations (en traduction libre) de sa plénière d'ouverture ont retenus mon attention:
...le rôle d'un gouvernement est de bien servir ses citoyens et l'utilisation des solutions libres représente est une façon intelligente d'utiliser les fonds publiques.

...ne pas essayer de déloger des forteresses technologiques bien établies (ex. Microsoft Office) mais plutôt essayer d'entrer par de plus petites portes, moins bien desservies par les logiciels propriétaires (favoriser le mode hybride, c.a.d. ouvert+propriétaire).

La géomatique quant à elle, avait une belle vitrine avec cinq présentations en rafale (sous la forme de "lighthing talks" d'une durée de cinq minutes). Leur exposé portait sur l'utilisation et l'impact des logiciels libres au sein de leur organisation respective:
Depuis cette année, le CLLAP est passé sous la gouverne de l'APELL (l'Association Professionnelle des Entreprises en Logiciels Libres). Il sera intéressant de voir le ton qu'ils donneront à l'événement pour les éditions futures.

5@7 de la VETIQ - Débat sur le Web 2.0

La VETIQ (La Voix des Entrepreneurs en T.I. de Québec) organisait un 5@7 (mardi le 3 novembre dernier) avec comme trame de fond, un débat portant sur le Web 2.0. Le débat était alimenté par quatre experts issus du monde des affaires de la région de Québec.
En arrivant sur place, disons que je me suis demandé ce que je faisais là. Je m'ennuyais un peu (beaucoup) du monde géomatique habituel dans lequel je suis si confortable (Pierre Lavoie encourage à sortir de notre zone de confort alors c'est ce que j'ai fait). Je suis tout de même resté car je voulais absolument entendre les opinions des participants sur le sujet (mais aussi parce que je venais de payer 30$ pour entrer). Une fois le débat commencé, j'étais très content d'avoir infiltrer ce petit univers assez dynamique. Voici ce que j'ai retenu de ma soirée.

Commençons en parlant de l'appellation 2.0 qui ne semble pas être un terme approprié pour définir l'état actuel du Web. La version 2.0 de la toile ne signifie pas un avancement ou un "upgrade" technologique (comme le passage de la version 9.1 à 9.2 de ArcGIS - Oups, cet exemple n'est pas applicable car on peut pas là non plus parlé d'un avancement technologique) mais plutôt d'une nouvelle façon de penser ou d'exploiter le WWW. Le Web 2.0 met à notre disposition, un plus grand espace afin de communiquer, échanger, se faire connaître, rejoindre de nouveaux clients et ce, dans la plupart des cas, de façon totalement gratuite. Le Web 2.0 est une extension du Web que nous avons connu dans le passé combiné avec une démocratisation des outils technologiques (wiki, blog, réseau sociaux) afin que des nons experts puissent contribuer et profiter de cet extraordinaire médium d'informations.

Un autre volet très important abordé hier est l'identité numérique sur le .Net. Si vous ne possédez pas déjà une adresse de courriel avec votre vrai nom, il vous sera sans doute difficile d'en dénicher une auprès des principaux fournisseurs gratuit tel que Google, Hotmail ou Yahoo. Au début du Web, les gens étaient craintifs et utilisaient des comptes tel que "momo123" ou "pierreTheKing". Maintenant, les gens et les organisations qui veulent utiliser le Web de façon sérieuse et optimale opteront pour l'utilisation de leur vrai identité. Il faut toutefois faire attention. S'afficher avec son vrai nom au lieu de parler derrière un pseudonyme ne signifie pas obligatoirement d'exposer l'ensemble de sa vie privée ou de crier haut et fort n'importe quelle absurdité. Certains le font mais ce ne sont pas eux qui contribuent à enrichir le savoir collectif qu'est le Web 2.0. L'identité numérique peut parfois être une lame à deux tranchants. Un exemple flagrant pour illustrer ce concept est le site Web de l'équipe Labeaume qui fut victime d'un vol (mais toutefois légal) d'identité numérique.

Équipe Labeaume: site officielle et l'autre

Dans mon cas, la rencontre d'hier m'incite encore davantage à être présent sur le Web mais de façon efficace afin de me créer une identité numérique positive pour l'avancement et la continuité de ma carrière professionnelle.

Merci et bravo aux gens de la VETIQ pour cette soirée.