Une fois de plus, la communauté TIC de la ville de Québec a prouvé son dynamisme mercredi dernier (16 février) en réunissant plus de 80 personnes dans le magnifique auditoire de l'ENAP pour débattre du mouvement "OpenSource". La brochette impressionnante de commanditaires pour l'événement démontre assez clairement que ce mouvement est pris au sérieux (ou du moins, soulève énormément d'interrogations) dans le milieu des affaires.
OpenGov/OpenData/CloseQuebec
À l'heure actuelle, bien des villes et des gouvernements ont pris position en démocratisant l'accès à leurs données. Les villes de Vancouver, Edmonton, Ottawa et Toronto sont souvent citées en exemple tout comme l'initiative américaine http://www.data.gov/ qui est une réelle priorité pour l'administration Obama. Au Québec, le débat concernant l'accès aux données fait du sur-place depuis de nombreuses années. Nous accusons un retard important sur le reste du Canada et le fossé s'agrandit. Alors que nos données sont bien en sécurité dans des silos, ou bien revendues à d'autres membres de notre grande famille (villes, ministères, partenaires), certaines autorités, ailleurs dans le monde, les rendent disponibles au grand public (dans une version agrégée et anonymisée). Ils ouvrent ainsi la porte grande ouverte pour des produits et applications dérivés à forte valeur ajoutée.
Le Web sémantique
Dommage pour ceux qui n'ont pas encore pris le virage Web 2.0, car vous devrez bientôt accepter que nous soyons maintenant à l'ère du 3.0. Dans cette prochaine "version", le Web sémantique en sera vraisemblablement le fil conducteur. Personnellement, le terme "sémantique" m'a toujours effrayé. Par ignorance, je laissais aux autres le soin d'utiliser ce terme conceptuel et flou. Après avoir écouté attentivement la (trop courte) présentation de M. François Belleau à l'OpenCamp, ma peur s'est quelque peu estompée. La vulgarisation des concepts de base du Web sémantique dont il a fait usage a rapidement retenu l'attention de l'auditoire.
L'objectif ambitieux du Web sémantique vise à formaliser le contenu du Web afin de faciliter son utilisation par des programmes informatiques. Un formalisme qui permettrait à des MACHINES d'établir des liens à travers un ensemble de termes SANS aucune intervention humaine. Il s'agit d'une forme d'intelligence artificielle que l'on tenterait de greffer au réseau Internet tel qu'il est aujourd'hui. À première vue, ces concepts peuvent s'apparenter davantage à un quatrième épisode de la trilogie "The Matrix" mais sachez qu'il existe déjà des standards (RDF) et des langages (SPARQL) pour permettre ce type de recherches sémantiques.
Actuellement, le projet DBpedia, mené par l'Université de Leipzig en Allemagne, tente de formaliser le contenu de Wikipédia afin d'en faire une version "Web sémantique". Pour ceux qui, comme moi, ont besoin de voir pour mieux comprendre, je vous invite fortement à essayer le moteur de recherche Relfinder. Cet outil simple, et visuellement fort agréable, permet de faire ressortir des relations entre des objets (personnes, endroits, choses, etc.).
Formule gagnante
J'en étais à ma sixième participation à un événement de type "Camp". Je considère toujours que cette formule représente une plateforme exceptionnelle, car elle favorise les échanges ainsi que des débats d'idées, orchestrée par des passionnées de l'industrie. Dans une prochaine édition, il serait fort intéressant d'avoir une représentation plus importante de gestionnaires et de décideurs dans l'auditoire, car ce sont des acteurs importants qui pourront amorcer et endosser un changement de culture.
Bravo et merci aux organisateurs @ysadok @lucvaillancourt @lepatricecaron @francoisbelleau.