26 janvier 2010

Pourquoi la vague de Google tarde à lever?

Comme plusieurs, j'étais abasourdi après le visionnement du vidéo qui présentait Google Wave lors de l'édition 2009 du Google I/O (disponible ici pour ceux qui ont 1h20 de libre). Pour les autres, voici un petit résumé rapide :

Les attentes étaient grandes car Wave devait révolutionner le monde de la communication collaborative en temps réel. Une fusion entre courriel, chat, microblogging et outil bureautique en ligne (Docs). Google nous a habitué à de très grandes choses dans le passé (notamment avec Search et Maps) alors maintenant "Sky is the limit" avec Wave. S'inspirant de l'énorme succès de Maps et de l'engouement pour son API gratuit, Google a voulu amplifier le phénomène avec Wave et laisser ainsi les "geeks" et "early adopters" de la planète développer des applications pour démontrer le plein potentiel de la technologie. De cette façon Google gagne sur deux plans:
  • Économie importante en laissant faire la "job" de promotion/prototypage par la communauté.
  • Une communauté d'utilisateurs/développeurs ravie et enthousiaste à l'idée d'avoir un nouvel API gratuit pour s'amuser et expérimenter.
Je suis un très grand adepte d'à peu près tout ce que Google nous a présenté depuis son apparition sur le marché. Mais n'en déplaise aux Googlist, je dois avouer ma déception face à Wave. Mise à part les fonctionnalités de traduction et de correction orthographique automatiques, je n'y vois que très peu d'avantages face aux chats traditionnels. Malgré mon enthousiasme initial (et l'attente inlassable de l'activation de mon compte), je délaisse graduellement le produit faute d'intérêt et d'utilité concrète. Une recherche rapide sur la toile semble démontrer que ce sentiment est partagé par d'autres internautes, une situation plutôt inhabituel pour le géant Américain. Peut-être y a t-il aussi une explication d'ordre technologique (complexité du nouveau protocole, sous-estimation de la charge requise pour les échanges et les traductions en temps réel) qui expliquerait l'arrivée tardive d'une prochaine version (bêta ou release) plus étoffée de Google Wave?

En terminant, un conseil à tous les surfeurs; attendez un peu car je crois percevoir de nouvelles vagues, plus intéressantes, à l'horizon...

15 janvier 2010

GeoPrisma, complément intéressant à Mapfish.

MapFish est une plateforme "OpenSource" pour déployer rapidement des applications cartographiques Web. Ce "framework", développé par la firme française Camptocamp, permet de construire des interfaces cartographiques très riches au niveau visuel. Pour ce faire, Mapfish(coté client) utilise les librairies ExtJS et GeoExt combinées aux fonctionnalités d'affichage cartographique d'OpenLayers. Geoprisma vient compléter Mapfish en y apportant deux nouvelles dimensions:

Un module de contrôle d'accès (sous la forme d'un proxy en PHP) qui se retrouve entre vos applications et vos services d'accès aux données. Une fois en place, le module de contrôle intercepte tous les appels (WMS, Tilecache, FeatureServer), effectue la vérification des droits d'accès et le cas échéant, redirige la commande au service proprement dit.

Le deuxième volet consiste en un générateur automatique d'interface client (template xslt et javascript) en fonction des profils utilisateurs et des accès aux données.

Je n'ai pas encore expérimenté Mapfish en profondeur mais voici mes premières impressions:
  • Geoprisma permet de gérer des relations entre des sources de données (ex: WMS, Tilecache, FeatureServer), des droits d'accès (ex: LDAP, JOSSO) et des outils (ex: Légende, Zoom, Interrogation, Édition). À ma connaissance, c'est la première application géospatiale "OpenSource" qui prend en charge cet aspect.

  • Geoprisma comprend une panoplie d'outils (ou widgets) "built-in", une documentation somme toute assez complète et de nombreux d'exemples.

  • Geoprisma (pour l'instant) s'intègre seulement dans un environnement de type Mapfish(OpenLayers, GeoEXT et ExtJS) et l'édition se fait uniquement avec FeatureServer.

  • Geoprisma nécessite une très forte maîtrise des concepts de template xslt.

  • L'ajout d'une sécurité accrue et d'une génération automatique d'interface à un effet indéniable sur la performance d'affichage. Par contre, ce rapport de force entre la performance et la sécurité est présent dans la plupart des applications Web (géomatique ou non).

  • La configuration de Geoprisma, tant au niveau des données (Service, Datastore, Ressource) que de la sécurité d'accès (Permission, Action, Rôle) nécessite une manipulation de fichier XML qui, dans certains cas, pourrait paraître redondant pour les organisations qui doivent déjà maintenir des mapfiles (fichier de configuration de mapserver).

  • Geoprisma est encore en développement (existe depuis moins de 1 an) et les concepteurs sont très ouverts à considérer les problématiques/commentaires/suggestions des utilisateurs afin d'orienter leur développement futur.

Finalement, voici la présentation de Geoprisma lors du dernier FOSS4G.

Pour rejoindre les trois contributeurs/fondateurs du projet:

6 janvier 2010

Androïd, 180 jours après...

L'an dernier j'ai reçu pour la Fête des pères, un superbe "smartphone" HTC/Androïd. Il est certain que ma cyberdépendance a considérablement augmenté cette journée-là. Étant maintenant connecté à la toile en permanence, je me suis joins aux réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter (sur lesquels je n'étais pas, avant l'arrivée du petit robot vert dans ma vie). Le fait de pouvoir changer mon statut en temps réel, de prendre des photos (géolocalisées) et de le pousser immédiatement en ligne (Picasa ou Twitpic) a allumé une étincelle chez moi.

Depuis ce temps, je suis étonné (et même un peu déçu) de constater la faible pénétration des appareils Androïd sur les marchés canadien et québécois. Il est encore tôt alors laissons à ce Droïd encore un peu de temps pour montrer de quoi il est capable.

Présentement aux alentours de 3%, la part de marché des cellulaires dotés du système d'exploitation Androïd devrait atteindre les 14.5% en 2012, le plaçant ainsi bon deuxième.

Au cours des 5 derniers mois de 2009, 10 000 nouvelles applications destinées à la plateforme Androïd ont vu le jour, portant ainsi le total à 20 000 (comparativement à 100 000 pour les iPhone / iPod Touch). De ce nombre, 62.3% sont gratuites.

En terminant, voici mon évaluation personnelle de mon appareil (HTC Dream/Androïd):

Points forts(+)
  • clavier QWERTY complet et rétractable = vraiment rapide et pratique, surtout pour les accents;
  • écran tactile = réagit très bien au contact des doigts, pour le glissage entre autres;
  • batterie facilement accessible et remplaçable;
  • système d'exploitation très stable même avec plusieurs "process" en simultané (musique, gmail et jeux).
Points faibles (-)
  • le Market* (payant) bloqué par Google au Canada = les conseillers Rogers devraient informer les clients de cette situation dès l'achat de l'appareil cependant, la plupart d'entre eux ne sont même pas au courant ;
  • le Market (non payant) est beaucoup moins garni que le iStore de Apple principalement au niveau des jeux ;
  • manque un peu de CPU/RAM lorsque plusieurs applications graphiques roulent de front. Les chanceux qui se procureront un Nexus One n'auront pas ce problème. Par contre, les Canadiens devront encore attendre...
* Le Market sous Androïd est l'équivalent (en terme de fonctionnalité mais non en volume) du iStore de Apple.