16 novembre 2010

Comment contourner l'absence d'entité géographique dans OSM ?

Dans le cadre des midis-conférences du CRG, j'ai assisté aujourd'hui à une présentation très intéressante de M. Stefan Keller (professeur à l'Université des sciences appliquées de Rapperwil en Suisse). M. Keller et son équipe se sont attardés à la situation suivante:

D'un point de vue SIG/GIS, la structure de donnée derrière OpenStreetMap (OSM) ne permet pas une symbolisation personnalisée par entité géographique (point, ligne, polygone)

Considérant les primitives de base d'OSM (nodes, ways, relations et tags), la possibilité de convertir ces éléments en entités géographiques devient très intéressante. Dans cette optique, les projets de recherche de M. Keller et ses étudiants ont méné à la création de OSM-in-a-box. Il existe présentement plusieurs outils de conversion pour OSM:
Par contre, ces outils demeurent étroitement liés au modèle original de données. OSM-in-a-box quant à lui, est un puissant outil (développé en JAVA) dont la pièce maîtresse est osm2gis. Ce dernier permet:
  • Extraction de données d'OSM (en supportant les filtres)
  • Conversion des données d'OSM en entités géographiques
  • Insertion automatique des données (converties) dans PostgreSQL/PostGIS
  • Récupération périodique et configurable des données afin de maintenir à jour votre base de données locale. Une fois le chargement massif initial terminé, seul le différentiel sera considéré.
Une fois les données emmagasinées localement au sein de votre base de données, elles pourront être diffusées facilement avec votre serveur WMS/WFS préféré et ce, en appliquant vos propres styles (à partir de fichiers SLD par exemple). Ce traitement était auparavant impossible à partir de la structure native d'OSM.

9 novembre 2010

Drupal: un CMS hautement spatialisé...

J'ai eu mes premiers contacts avec les CMS (Content Management System) il y a de cela quelques semaines seulement. J'avais comme objectif de mettre en place une application Web qui regrouperait les fonctionnalités suivantes:
  • Affichage d'une carte numérisée avec les options de navigation standard (zoom, pan)
  • Offrir la possibilité de dessiner des zones sur la carte (édition de point, ligne et polygone) et d'y associer du texte (formulaire)
  • Mettre en place une authentification simple mais obligatoire pour l'édition
  • Ajouter une section pour gérer les commentaires des visiteurs
Rapidement, j'ai retenu TileMapper pour tuiler la carte et Openlayers pour prendre en charge le volet de l'affichage cartographique ainsi que les options d'édition. J'étais sur le point de débuter la programmation du reste de l'application lorsqu'un collègue m'a interpellé en me disant:
"Tu sais, il existe des CMS pour gérer tout
cela et Drupal le fait très très bien!"

Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. J'ai donc effectuer quelques recherches pour en savoir un peu plus sur ce Drupal. Ce que j'ai découvert m'a ravi :
  • Installation très simple (requiert Apache+PHP)
  • Compatible avec MySQL ou PostgreSQL
  • Excellente architecture du produit (templates, modules, "upgrade")
  • Communauté utilisateurs/développeurs importante et très active
  • Plus de 2000 modules qui viennent compléter l'application de base (Ajax, JQuery, etc...)
Mais ce qui m'a séduit davantage ce sont les nombreux modules qui touchent le géospatial:
  • Geo : pour le chargement de données géospatiales dans le SGBD ;
  • OpenLayers: affichage de carte, gestion des "overlay" et des autres sources de données (WMS, KML). Ne pas confondre avec la librarie javascript du même nom ;
  • GMAP: Intégre des Mashups Google facilement et sans connaissance de l'API ;
  • Location: Géocoder des adresses en points géolocalisés ;
  • nicemap, mapping kit et trackfield.
En conclusion, le CMS Drupal combiné avec quelques modules spécifiques m'ont permis de déployer une application Web rapidement, avec toutes les fonctions attendues et pratiquement sans programmation. Dans mon livre à moi, c'est un succès et une technologie à découvrir encore davantage.

2 novembre 2010

Installation de logiciels géo. pour les nuls...

Pour ceux qui travaillent sur une distribution CentOS ou RedHat, vous serez contents d'apprendre qu'il existe un dépôt/référentiel (de l'anglais "repository") de paquets (RPM) destinés aux principaux logiciels libres en géomatique.


On y retrouve entre autres les versions récentes suivantes:

Ceux qui ont déjà compilé le code source de ce type d'applications savent que cet exercice peut rapidement devenir un irritant majeur pour ceux qui, comme moi, ne baignent pas en permanence dans ce créneau. Munis d'un assistant comme YUM, l'installation de logiciels ainsi que la gestion de leurs dépendances devient un jeu d'enfants:
  • yum install PostGIS
  • yum install MapServer
En plus de l'application elle-même, les dépendances seront identifiées et installées AUTOMAGIQUEMENT.

Pour ceux sous Ubuntu, rassurez-vous car il existe aussi le même genre de dépôt: https://wiki.ubuntu.com/UbuntuGIS

Merci aux gens qui maintiennent ces paquetages et longue vie à ces "repository"!

28 juillet 2010

Si j'étais le CEO de Foursquare...

Je vais être franc, j'aurais aimé inventer Foursquare, je trouve c'est une excellente combinaison entre le buzz actuel envers les réseaux sociaux et la géolocalisation (mon domaine). Je me suis payé une "overdose" de "check-in" dans Foursquare le week-end dernier. J'ai visité environ 14 endroits différents, allant du parc de soccer de mon fils, du Subway, passant par le cinéma et l'épicerie du coin. J'ai amassé une quantité fulgurantes de points...mais pourquoi?.....pour qui? Malgré mon admiration pour le concept, et je ne suis pas le seul, je commence à avoir peur qu'il finisse par s'essoufler si aucun élément de motivation n'est offert aux participants/commerçants.

Ce qui m'irrite présentement:
  • Les gens qui ne portent pas attention de bien saisir les "venues". Ceux qui ne saisissent même pas l'adresse ou qui ne vérifient pas son existence avant d'en ajouter une.
  • Les gens qui ajoutent n'importent quoi comme "venues". J'ai vu des "quelques part dans le traffic" ou "la maison de Jean".
  • Le rayon permis autour d'une "venue" pour faire un "check-in" est trop grand. Je pourrais faire des "check-in" à mon épicerie en restant chez moi (mais je suis trop honnête et j'ai beaucoup trop peur de la police Foursquare)
  • J'ai tellement peu d'amis (de véritables amis que je côtoie dans la vraie vie) dotés d'un "smartphone" et qui sont branchés sur Foursquare que présentement, je suis informé des déplacements de gens que je connais à peine.
  • Comment je peux déloger un maire d'un commerce si ce dernier est un employé qui "check-in" probablement tous les jours en entrant au travail?
Si j'étais le CEO de Foursquare:
  • Je le vendrais immédiatement, je payerais mes dettes et je "starterais" autre chose, simplement pour le plaisir!

1 avril 2010

Qu'est-ce que je fais à un iPhoneDevCamp?

Professionnellement, je trouve important de se sortir parfois de son petit monde douillet et réconfortant, le mien étant la géomatique. Le fait de se questionner sur les façons d'exercer nos métiers et de s'ouvrir sur d'autres avenues nous permet de progresser. J'adore la géomatique et Google Maps est venu la démocratiser grâce à ses façons de faire innovatrices (API, AJAX, Mashups) mais aussi en revenant à la base en proposant des interfaces simples et conviviales pour la rendre accessible au commun des néophytes.

Il est évident que le monde du géospatial vit présentement un autre bouleversement majeur avec la popularité grandissante des appareils mobiles. Imaginez l'ampleur que prendra ce phénomène lorsque la technologie et les services de télécommunication seront enfin disponibles à des coûts raisonnables.

Vous savez maintenant pourquoi je me suis présenté hier (31 mars), en tant que spectateur, au iPhoneDevCamp de Québec. Voici en rafale, les sujets abordés durant la soirée:
  • Concevoir des interfaces simples avec peu de fonctionnalités
  • Ne pas réinventer la roue, pensez utiliser les contrôles natifs du SDK
  • Guide HIG d'Apple
  • Outil intéressant pour du design d'interface iPhone: Balsamiq
  • WebApps: développer pour iPhone sans se soucier du SDK et du AppStore
  • Exploiter le potentiel du HTML5 avec le fureteur "safari mobile" (@remi)
  • Outil pour les non-programmeurs iPhone: Dashcode (@brosseaub)
  • RTC Mobile, belle complicité entre un entrepreneur local (@martindemers) et le Réseau de Transport de la Capitale
  • Fil Twitter de l'événement (#iphonedevcampqc)
  • Je suis à deux doigts de m'acheter un MacBook et de me trouver une formation pour me lancer...
Bravo et merci à Mirego pour l'organisation de cet événement!

En terminant, je savais que le monde d'Apple était rigide et contrôlé mais est-ce vrai qu'il existe un accord de non-divulgation dans le contrat de téléchargement du SDK qui interdirait aux développeurs d'échanger des informations et de communiquer? Étions-nous 235 personnes dans l'illégalité hier soir à l'Ozone? J'aimerais bien entendre les commentaires des développeurs iPhone/iPad sur le sujet...

26 mars 2010

Mon bilan du 1er WhereCamp de Québec:

Cloud Computing - Oui, Non, Peut-être?
Il y a beaucoup de bruits présentement sur la toile autour du "cloud computing". Ce fût très intéressant de constater à quel point les opinions autour de "l'informatique dans le nuage" sont très divergentes. Certaines compagnies/startup vont se départir d'une grande partie de leurs infrastructures informatiques/réseaux pour la déposer dans le cloud (serveur, espace de stockage, dépôt de code source, base de données, documentation, environnement de test). D'un autre côté, les organisations publiques hésitent à utiliser le cloud en évoquant des raisons compréhensibles de sécurité. Certains vous diront que l'utilisation du cloud engendre une baisse des coûts (notamment au niveau de l'achat, de l'entretien et de la main-d'oeuvre) alors que d'autres rapportent des études qui démontrent clairement que les coûts d'une infrastructure entièrement hébergée dans le cloud sont généralement plus élevés.

OSM - Oui au concept, Non à la qualité/quantité de données alors on fait quoi?
Simon Mercier (@SimonMercier) s'intéresse énormément au phénomène OpenStreetMap.Nous avons fréquemment, lui et moi, de bonnes discussions pour tenter d'expliquer la faible popularité d'OSM au Québec. Le WhereCamp du 23 mars dernier était donc une belle tribune pour recueillir les idées/suggestions des acteurs du domaine géospatiale de Québec afin de redonner un deuxième souffle à OSM. Le débat a rapidement bifurqué vers la qualité et la fiabilité des données ce qui démontre clairement l'état d'esprit des gens face à ce produit. Il semble y avoir très peu d'intérêt dans le comment on pourrait améliorer/accélérer le chargement des données. Par contre, les utilisateurs potentiels tentent de savoir ce qu'ils pourraient faire, tout de suite, avec les données dans l'état dans lequel elles sont (i.e. incomplètes pour le Québec). Je fais parti aussi de ceux qui voudraient voir OSM progresser plus rapidement mais pour l'instant, je dois me rallier au vieux dicton qui dit que:"Le temps arrange bien les choses..."

Startup...
En fin de journée, j'ai discuté avec Marc Lacoursière (@roosoft). Un jeune entrepreneur de Québec, dynamique, enthousiaste et plein d'idées. J'admire les gens qui osent délaisser leur petit confort pour se lancer en affaires et aller jusqu'au bout de leurs idées. Marc est l'un de ceux là. Je lui souhaite beaucoup de succès avec Roosoft et ses projets qui rallient plein air, GPS et nouvelles technologies.

NoSQL (pour Not only SQL)
J'ai eu une discussion très intéressante avec Nicolas St-Laurent(@nistca). Nous étions tous les deux, mais sans nous connaître, au Confoo à Montréal au début mars. Au cours de ce colloque, je n'ai malheureusement pas porté attention aux présentations qui traitaient de NoSQL. Après discussion avec Nicolas, je réalise que c'était une grave erreur. Par chance pour moi, il m'a expliqué brièvement en quoi consiste le mouvement NoSQL et il a piqué ma curiosité assez rapidement. Le NoSQL vient chambarder quelques peu les modèles traditionnels (relationnels) pour interroger et stocker les données. Les principes derrières les technologies NoSQL offrent de sérieux avantages notamment au niveau de la performance. Encore une fois, les gros joueurs que sont Google et Amazon sont des précurseurs dans ce domaine en exploitant leur propre technologie NoSQL (respectivement BigTable et Dynamo). NoSQL, définitivement un buzzword à retenir.

J'ai adoré la formule du 1er WhereCamp de Québec mais j'ai surtout apprécié la participation de l'auditoire. La plupart des participants ont partagé leur opinion et c'est ce qui fait le succès d'un événement comme celui là. J'ai déjà hâte à la prochaine édition et je songe même à participer à celui à l'autre extrémité de la 20 (@wherecampmtl).

19 mars 2010

Un rendez-vous géomatique pour tous!

Si le monde du géospatial vous intéresse (ou vous intrigue), voici quelques bonnes raisons pour participer au premier événement québécois entièrement dédié aux logiciels/données libres en géomatique. Que vous soyez expert ou néophyte, gestionnaire ou développeur, le contenu du Rendez-vous OSGeo Québec 2010 saura vous intéresser.

1-Je ne suis pas quelqu'un de "techno" et je n'ai aucune idée de ce qu'est l'OSGeo ni des logiciels OpenSource qu'elle encadre :
  • Des séances d'informations génériques sont prévues et seront encadrées par des représentants de l'OSGeo ;
  • Le contenu de l'événement ne sera pas strictement à caractère technologique ;
  • Des informations sur la situation et la maturité des logiciels libres en géomatique seront disponibles.

2-Je suis familier avec certains logiciels OpenSource en géomatique mais je suis un utilisateur débutant :
  • Une portion des présentations sont réservées pour démontrer des cas réels d'utilisation ;
  • Une bonne occasion d'assister au plus grand rassemblement Québécois d'experts en logiciels libres géomatiques.
  • La possibilité d'établir des contacts avec des professionnels de partout au Québec qui seront capables de vous soutenir dans le futur.
3-Je travaille fréquemment avec ces technologies et on en retrouve en opération au sein de mon organisation:
  • Venir rencontrer/échanger avec les principaux développeurs des logiciels comme MapServer, PostGIS et GDAL/OGR
  • Découvrir les nouveautés à venir des logiciels que vous utilisez
  • Une excellente occasion de rencontrer les membres de l'équipe OSGeo Québec, d'échanger avec eux sur ce qui vous passionne...


10 mars 2010

ConFoo Jour #2

La deuxième journée de formation PHP a été moins chargée en contenu que la première. Elle a débuté avec un bref survol des outils PHP qui peuvent s'avérer fort utiles pour les développeurs. Principalement ceux qui désirent élever d'un cran le niveau d'assurance-qualité de leurs applications. Vous trouverez tous les liens ici.

Nous avons ensuite abordé divers sujets dont le "caching" de données avec memcached et APC. Des présentations axées sur le "caching" auront lieu cette semaine et je compte bien y assister pour en apprendre davantage.

Finalement, saviez-vous que Facebook était fait en PHP? En fait, ce que je devrais plutôt dire est que Facebook était développé en PHP. Pour adresser divers problèmes de performance, notamment à cause de l'énorme charge mais aussi du très grand nombre de serveurs à maintenir, les gens de Facebook ont pris la décision de compiler le code (PHP étant un language interprété à la base). Essentiellement, ils ont mis en place un convertisseur PHP->C++. Ce convertisseur nommé HipHop, est disponible et libre d'utilisation. Par contre, selon les dires des formateurs, la conversion de code PHP n'est pas recommandée pour les petites applications mais bien pour des site d'envergures tels que Facebook, Yahoo ou Flickr.

8 mars 2010

ConFoo Jour #1

Belle petite leçon d'humilité aujourd'hui au confoo.ca:

"Programmer en PHP pendant un an ne fait pas de moi un bon développeur en PHP..."




Voici quelques devoirs que je vais ramener à la maison:
  • Implanter une vraie gestion de code source avec Subversion;
  • Implanter une solide automatisation de tests unitaires (PHPUnit);
  • Réutiliser le framework SIMPLE et GÉNÉRIQUE de type MVC vue en classe aujourd'hui;
  • Utiliser une nouvelle fonctionnalité de PHP pour faciliter les multiples "require" (autoload);
  • Porter une attention particulière à la sécurité notamment au niveau des "script injection" passés; via les variables superglobals ($_GET);
  • Bannir l'utilisation des $_REQUEST pour récupérer les paramètres d'une URL.


5 mars 2010

1er WhereCamp (géomatique) à Québec!


Si vous rassemblez des passionnés de géomatique et que vous leur demandez de partager leur opinion sur différents sujets (données, logiciels, tendances, etc...), vous êtes peut-être en plein coeur d'un WhereCamp!


C'est ce que Luc Vaillancourt (BALIZ-MEDIA.com) en collaboration avec la VETIQ, tenteront de réaliser le 23 mars prochain avec la tenue du premier WhereCamp à Québec. Il s'agit d'un événement gratuit, ouvert à tous, avec la géomatique comme trame de fond. Une autre particularité intéressante de ce type d'événement: les sujets/présentateurs ne sont pas prédéterminés mais bien laissés au gré des participants.

Si cette formule vous intéresse (ou vous intrigue), il suffit de vous inscrire ici, de soumettre des sujets qui vous intéressent et surtout, de vous présenter au Cercle (quartier St-Roch) le 23 à partir de 13:00pm.

Pour ma part, ce sera mon premier événement du genre et j'ai bien hâte de vous y rencontrer!

25 février 2010

Web 2.0: 2 chaises, 2 utilisations...

J'ai été convoqué hier dans le bureau de mon patron. Malheureusement, l'objet de la rencontre n'était pas de discuter d'une promotion mais bien pour "jaser" Web 2.0. J'utilise le verbe jaser car ce n'était rien de formel, une discussion autour d'une table, qui aurait très bien pu avoir lieu dans le cadre d'un 5@7. J'ai réalisé au cours de notre entretien que malgré le fait que nous occupions deux positions et deux rôles très différents au sein de l'entreprise, nous avions le même questionnement de départ:

Que puis-je retirer des réseaux sociaux et du Web 2.0?

Pour un amateur de technologies comme moi, il est assez évident que l'utilisation des réseaux sociaux me permet d'accéder rapidement et avec relativement peu d'effort à un paquet d'informations. Ces réseaux facilitent et améliorent de façon importante ma veille technologique. Mais du point de vue d'un gestionnaire, leurs attentes peuvent être complètement différentes mais tout aussi pertinentes. Voici quelques unes de ces interrogations qui j'imagine, doivent être celles de plusieurs autres dirigeants :

  • Comment puis-je rejoindre plus facilement mes employés? (et vice versa)
  • Comment puis-je être informé de façon efficace sur la présence de mon entreprise sur le marché local? mais aussi dans un contexte plus global?
  • Quelle est la perception de l'entreprise de mes employés? de mes clients? mais aussi de mes compétiteurs?
Visiblement, ce n'est pas parce qu'un gestionnaire s'ouvre une page sur Facebook© qu'il deviendra du jour au lendemain le patron le plus "cool" de la planète. Se bâtir une identité numérique crédible sur un réseau social, peut se faire de différentes façons mais dans tous les cas, le processus requiert temps, efforts, sincérité, audace et ouverture d'esprit et ce, peu importe l'utilisation que l'on compte en faire. Les réseaux sociaux, si utilisés de façon efficace, peuvent très certainement adresser en partie ces aspects mais du point de vue d'un décideur d'entreprise, la question est; de quelle façon? et surtout par où commencer?

Qu'en pensez-vous?

18 février 2010

Géomatique + OpenSource + Saguenay = ?

Il y 10 ans environ je découvrais par hasard sur Internet, le serveur cartographique MapServer. Petit engin simple à installer, capable de générer des cartes à partir de plusieurs formats de données (Mapinfo, Shapefile, etc...) mais surtout GRATIS! Je ne comprenais pas pourquoi les développeurs derrière ce produit investissaient de leur temps sans vouloir le vendre par la suite. Bizarre non?

Autre surprise de taille lorsque j'ai appris qu'un gars de Chicoutimi utilisait Mapserver pour déployer des solutions de WebMapping chez des clients. Je lui ai envoyé un courriel et nous sommes aller prendre une bière ensemble quelques semaines plus tard pour discuter de MapServer. Dès lors, je venais de tomber dans la marmite de l'OpenSource.

Dix ans plus tard, je suis très heureux de participer à l'organisation d'un événement dédié à la promotion de ce type de technologies. Il s'agit du premier Rendez-vous OSGeo Québec qui aura lieu à Chicoutimi les 15 et 16 juin prochains. Cet événement se tiendra juste avant le Colloque Vision Géomatique 2010. Avec la popularité grandissante des technologies ouvertes (pas uniquement géomatiques), nous croyons (le comité organisateur) que notre colloque attirera beaucoup de gens, initiés ou non aux logiciels libres en géomatique. Le contenu s'annonce déjà très relevé avec la présence, entre autres, de cinq conférenciers invités de renommée internationale.

Je vous invite fortement à consulter le site de l'événement qui sera mis à jour régulièrement au cours des prochaines semaines.

Pour suivre l'évolution de l'événement sur Twitter:

10 février 2010

Dans quel camp êtes-vous? (2ième partie)

Nous avons abordé, dans le cadre de mon dernier billet, l'origine des événements de type "BarCamp" mais aussi certains de leurs descendants (WhereCamp, WebCamp). Examinons maintenant des "spin-off" plus récents appliqués à des domaines très ciblés.

StartupCamp:
Une autre variante sur le même thème (BarCamp) mais cette fois-ci le but est de favoriser et d'encourager l'entrepreneurship. Les "StartupCamp" réunissent des propriétaires d'entreprises en démarrage (appelées couramment startup) avec des investisseurs/partenaires potentiels. Encore une fois, le corridor Montréal-Québec est au premier plan avec la tenue de 5 éditions (pour Montréal) et d'un premier StartupCamp à Québec en janvier 2010.

BridgeCamp:
Semblables au "StartupCamp" mais destinés aux étudiants afin de les mettre en contact avec des entreprises techno souvent en démarrage.

DevCamp (ou Code Sprint):
Rassemblements de développeurs, très souvent associés à un ou plusieurs logiciels OpenSource, afin de faire avancer rapidement la correction d'anomalies ou pour finaliser une nouvelle version d'un produit (release).

BootCamp:
C'est en 2008 que j'ai participé à mon premier BarCamp (sans en être conscient à ce moment-là) avec le "Geospatial BootCamp". Il s'agissait alors d'une conférence d'une journée intensive de présentations avec comme trame de fonds, les technologies Opensource en géomatique. Cette activité, organisée par le FOSSLC, avait lieu à l'Université Carleton, à Ottawa.

CrisisCamp:
L'organisme CrisisCommons à mis sur pied un BarCamp à saveur humanitaire dont le but premier est de mettre en place rapidement une communauté d'entraide planétaire lorsque survient des crises. Les équipes de volontaires derrière les CrisisCamp sont des experts, des premiers répondants mais aussi des développeurs qui savent tirer profit des technologies actuellement disponibles (Wiki, API, Cartographie, mashed-up, OSM) pour fournir une aide aux sinistrés. Fondé en 2009, CrisisCommons a connu une poussée de croissance exceptionnelle avec les récents événements survenus en Haiti. À noter que Montréal possède son propre CrisisCamp.

J'en oublie sûrement alors n'hésitez pas à m'en faire part.

En bout de ligne, si vous pensez assister à un ?Camp de quelque nature que ce soit, prévoyez vous impliquer dans l'élaboration du programme en proposant des sujets, préparez-vous à intervenir ou à donner votre opinion, la qualité et la réussite de l'événement en dépendent...

3 février 2010

Dans quel camp êtes-vous? (1ère partie)

Si vous suivez périodiquement des blogs ou si vous êtes abonnés à des fils RSS à saveur un peu techno, vous avez très certainement vu circuler des événements dont le nom se termine par Camp (WebCamp, WhereCamp ou StartupCamp). Ce mouvement existe depuis plusieurs années mais nous assistons présentement à une véritable prolifération de ces "Camp" dont chacun semble avoir sa propre vocation et son utilité propre. Ce premier billet tente de retracer leur origine et leur mutation à travers le temps.

FooCamp:
Tout porte à croire que le "FooCamp" est l'ancêtre de tous les "Camp" subséquents. Le concept est né suite à un colloque organisé par O'Reilly Media, la célèbre maison d'édition américaine, lorsque son fondateur Tim O'Reilly a voulu mettre à profit des locaux inutilisés laissant ainsi place à des séances de "brainstorming". Le "Foo" (Friend Of O'Reilly) Camp était né. Le concept est simple, le programme de ce type d'événement est élaboré par et pour les participants.

BarCamp:
L'idée d'organiser des événements semblables au FooCamp a ensuite germé dans l'esprit d'autres personnes (d'autres Foo...). Les BarCamp sont donc des "spin-off" élargis des FooCamp. Le suffixe a tout de même été conservé comme référence à l'événement d'origine. Une autre expression pour décrire ce genre d'événement est "unconference" c'est à dire, une non-conférence. Contrairement à une conférence à proprement parler, la non-conférence est un événement sans coût d'inscription exorbitant (gratuit), ouvert à tous, sans programme de commandites, sans conférenciers désignés et dont le contenu est alimenté par les participants eux-mêmes. Le premier BarCamp s'est tenu à Palo Alto en Californie en 2005 et regroupait environ 200 participants. Son organisation a été possible dans un délai de moins d'une semaine. Depuis ce temps, on dénombre une multitude d'événements du même genre dans plus de 350 pays.

WhereCamp:
Depuis 2005, O'Reilly Media est à l'origine de plusieurs événements d'envergure internationale dont un dédié au domaine du géospatial et des technologies LBS (Location-Based Services). Il s'agit du Where2.0. En marge de ce colloque annuelle, se tient des WhereCamp (BarCamp à saveur Géomatique). Les WhereCamp peuvent aussi surgir d'initiatives plus locales comme ce fût le cas l'an passé avec le WhereCamp Montréal organisé la même semaine que le colloque Géomatique 2009 de l'ACSG.

WebCamp:
Un autre "spin-off" des BarCamp mais dont les sujets doivent être orienté Web. La ville de Québec a connu sa propre édition en juin 2009 et ce fût, selon les dires, un franc succès.

Mon prochain billet traitera des versions plus récentes et également plus spécialisées et ciblées des BarCamp. En attendant, surveillez qu'il n'y ait pas, par hasard, un "Camp" en préparation dans votre ville/région...

26 janvier 2010

Pourquoi la vague de Google tarde à lever?

Comme plusieurs, j'étais abasourdi après le visionnement du vidéo qui présentait Google Wave lors de l'édition 2009 du Google I/O (disponible ici pour ceux qui ont 1h20 de libre). Pour les autres, voici un petit résumé rapide :

Les attentes étaient grandes car Wave devait révolutionner le monde de la communication collaborative en temps réel. Une fusion entre courriel, chat, microblogging et outil bureautique en ligne (Docs). Google nous a habitué à de très grandes choses dans le passé (notamment avec Search et Maps) alors maintenant "Sky is the limit" avec Wave. S'inspirant de l'énorme succès de Maps et de l'engouement pour son API gratuit, Google a voulu amplifier le phénomène avec Wave et laisser ainsi les "geeks" et "early adopters" de la planète développer des applications pour démontrer le plein potentiel de la technologie. De cette façon Google gagne sur deux plans:
  • Économie importante en laissant faire la "job" de promotion/prototypage par la communauté.
  • Une communauté d'utilisateurs/développeurs ravie et enthousiaste à l'idée d'avoir un nouvel API gratuit pour s'amuser et expérimenter.
Je suis un très grand adepte d'à peu près tout ce que Google nous a présenté depuis son apparition sur le marché. Mais n'en déplaise aux Googlist, je dois avouer ma déception face à Wave. Mise à part les fonctionnalités de traduction et de correction orthographique automatiques, je n'y vois que très peu d'avantages face aux chats traditionnels. Malgré mon enthousiasme initial (et l'attente inlassable de l'activation de mon compte), je délaisse graduellement le produit faute d'intérêt et d'utilité concrète. Une recherche rapide sur la toile semble démontrer que ce sentiment est partagé par d'autres internautes, une situation plutôt inhabituel pour le géant Américain. Peut-être y a t-il aussi une explication d'ordre technologique (complexité du nouveau protocole, sous-estimation de la charge requise pour les échanges et les traductions en temps réel) qui expliquerait l'arrivée tardive d'une prochaine version (bêta ou release) plus étoffée de Google Wave?

En terminant, un conseil à tous les surfeurs; attendez un peu car je crois percevoir de nouvelles vagues, plus intéressantes, à l'horizon...

15 janvier 2010

GeoPrisma, complément intéressant à Mapfish.

MapFish est une plateforme "OpenSource" pour déployer rapidement des applications cartographiques Web. Ce "framework", développé par la firme française Camptocamp, permet de construire des interfaces cartographiques très riches au niveau visuel. Pour ce faire, Mapfish(coté client) utilise les librairies ExtJS et GeoExt combinées aux fonctionnalités d'affichage cartographique d'OpenLayers. Geoprisma vient compléter Mapfish en y apportant deux nouvelles dimensions:

Un module de contrôle d'accès (sous la forme d'un proxy en PHP) qui se retrouve entre vos applications et vos services d'accès aux données. Une fois en place, le module de contrôle intercepte tous les appels (WMS, Tilecache, FeatureServer), effectue la vérification des droits d'accès et le cas échéant, redirige la commande au service proprement dit.

Le deuxième volet consiste en un générateur automatique d'interface client (template xslt et javascript) en fonction des profils utilisateurs et des accès aux données.

Je n'ai pas encore expérimenté Mapfish en profondeur mais voici mes premières impressions:
  • Geoprisma permet de gérer des relations entre des sources de données (ex: WMS, Tilecache, FeatureServer), des droits d'accès (ex: LDAP, JOSSO) et des outils (ex: Légende, Zoom, Interrogation, Édition). À ma connaissance, c'est la première application géospatiale "OpenSource" qui prend en charge cet aspect.

  • Geoprisma comprend une panoplie d'outils (ou widgets) "built-in", une documentation somme toute assez complète et de nombreux d'exemples.

  • Geoprisma (pour l'instant) s'intègre seulement dans un environnement de type Mapfish(OpenLayers, GeoEXT et ExtJS) et l'édition se fait uniquement avec FeatureServer.

  • Geoprisma nécessite une très forte maîtrise des concepts de template xslt.

  • L'ajout d'une sécurité accrue et d'une génération automatique d'interface à un effet indéniable sur la performance d'affichage. Par contre, ce rapport de force entre la performance et la sécurité est présent dans la plupart des applications Web (géomatique ou non).

  • La configuration de Geoprisma, tant au niveau des données (Service, Datastore, Ressource) que de la sécurité d'accès (Permission, Action, Rôle) nécessite une manipulation de fichier XML qui, dans certains cas, pourrait paraître redondant pour les organisations qui doivent déjà maintenir des mapfiles (fichier de configuration de mapserver).

  • Geoprisma est encore en développement (existe depuis moins de 1 an) et les concepteurs sont très ouverts à considérer les problématiques/commentaires/suggestions des utilisateurs afin d'orienter leur développement futur.

Finalement, voici la présentation de Geoprisma lors du dernier FOSS4G.

Pour rejoindre les trois contributeurs/fondateurs du projet:

6 janvier 2010

Androïd, 180 jours après...

L'an dernier j'ai reçu pour la Fête des pères, un superbe "smartphone" HTC/Androïd. Il est certain que ma cyberdépendance a considérablement augmenté cette journée-là. Étant maintenant connecté à la toile en permanence, je me suis joins aux réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter (sur lesquels je n'étais pas, avant l'arrivée du petit robot vert dans ma vie). Le fait de pouvoir changer mon statut en temps réel, de prendre des photos (géolocalisées) et de le pousser immédiatement en ligne (Picasa ou Twitpic) a allumé une étincelle chez moi.

Depuis ce temps, je suis étonné (et même un peu déçu) de constater la faible pénétration des appareils Androïd sur les marchés canadien et québécois. Il est encore tôt alors laissons à ce Droïd encore un peu de temps pour montrer de quoi il est capable.

Présentement aux alentours de 3%, la part de marché des cellulaires dotés du système d'exploitation Androïd devrait atteindre les 14.5% en 2012, le plaçant ainsi bon deuxième.

Au cours des 5 derniers mois de 2009, 10 000 nouvelles applications destinées à la plateforme Androïd ont vu le jour, portant ainsi le total à 20 000 (comparativement à 100 000 pour les iPhone / iPod Touch). De ce nombre, 62.3% sont gratuites.

En terminant, voici mon évaluation personnelle de mon appareil (HTC Dream/Androïd):

Points forts(+)
  • clavier QWERTY complet et rétractable = vraiment rapide et pratique, surtout pour les accents;
  • écran tactile = réagit très bien au contact des doigts, pour le glissage entre autres;
  • batterie facilement accessible et remplaçable;
  • système d'exploitation très stable même avec plusieurs "process" en simultané (musique, gmail et jeux).
Points faibles (-)
  • le Market* (payant) bloqué par Google au Canada = les conseillers Rogers devraient informer les clients de cette situation dès l'achat de l'appareil cependant, la plupart d'entre eux ne sont même pas au courant ;
  • le Market (non payant) est beaucoup moins garni que le iStore de Apple principalement au niveau des jeux ;
  • manque un peu de CPU/RAM lorsque plusieurs applications graphiques roulent de front. Les chanceux qui se procureront un Nexus One n'auront pas ce problème. Par contre, les Canadiens devront encore attendre...
* Le Market sous Androïd est l'équivalent (en terme de fonctionnalité mais non en volume) du iStore de Apple.