25 février 2010

Web 2.0: 2 chaises, 2 utilisations...

J'ai été convoqué hier dans le bureau de mon patron. Malheureusement, l'objet de la rencontre n'était pas de discuter d'une promotion mais bien pour "jaser" Web 2.0. J'utilise le verbe jaser car ce n'était rien de formel, une discussion autour d'une table, qui aurait très bien pu avoir lieu dans le cadre d'un 5@7. J'ai réalisé au cours de notre entretien que malgré le fait que nous occupions deux positions et deux rôles très différents au sein de l'entreprise, nous avions le même questionnement de départ:

Que puis-je retirer des réseaux sociaux et du Web 2.0?

Pour un amateur de technologies comme moi, il est assez évident que l'utilisation des réseaux sociaux me permet d'accéder rapidement et avec relativement peu d'effort à un paquet d'informations. Ces réseaux facilitent et améliorent de façon importante ma veille technologique. Mais du point de vue d'un gestionnaire, leurs attentes peuvent être complètement différentes mais tout aussi pertinentes. Voici quelques unes de ces interrogations qui j'imagine, doivent être celles de plusieurs autres dirigeants :

  • Comment puis-je rejoindre plus facilement mes employés? (et vice versa)
  • Comment puis-je être informé de façon efficace sur la présence de mon entreprise sur le marché local? mais aussi dans un contexte plus global?
  • Quelle est la perception de l'entreprise de mes employés? de mes clients? mais aussi de mes compétiteurs?
Visiblement, ce n'est pas parce qu'un gestionnaire s'ouvre une page sur Facebook© qu'il deviendra du jour au lendemain le patron le plus "cool" de la planète. Se bâtir une identité numérique crédible sur un réseau social, peut se faire de différentes façons mais dans tous les cas, le processus requiert temps, efforts, sincérité, audace et ouverture d'esprit et ce, peu importe l'utilisation que l'on compte en faire. Les réseaux sociaux, si utilisés de façon efficace, peuvent très certainement adresser en partie ces aspects mais du point de vue d'un décideur d'entreprise, la question est; de quelle façon? et surtout par où commencer?

Qu'en pensez-vous?

18 février 2010

Géomatique + OpenSource + Saguenay = ?

Il y 10 ans environ je découvrais par hasard sur Internet, le serveur cartographique MapServer. Petit engin simple à installer, capable de générer des cartes à partir de plusieurs formats de données (Mapinfo, Shapefile, etc...) mais surtout GRATIS! Je ne comprenais pas pourquoi les développeurs derrière ce produit investissaient de leur temps sans vouloir le vendre par la suite. Bizarre non?

Autre surprise de taille lorsque j'ai appris qu'un gars de Chicoutimi utilisait Mapserver pour déployer des solutions de WebMapping chez des clients. Je lui ai envoyé un courriel et nous sommes aller prendre une bière ensemble quelques semaines plus tard pour discuter de MapServer. Dès lors, je venais de tomber dans la marmite de l'OpenSource.

Dix ans plus tard, je suis très heureux de participer à l'organisation d'un événement dédié à la promotion de ce type de technologies. Il s'agit du premier Rendez-vous OSGeo Québec qui aura lieu à Chicoutimi les 15 et 16 juin prochains. Cet événement se tiendra juste avant le Colloque Vision Géomatique 2010. Avec la popularité grandissante des technologies ouvertes (pas uniquement géomatiques), nous croyons (le comité organisateur) que notre colloque attirera beaucoup de gens, initiés ou non aux logiciels libres en géomatique. Le contenu s'annonce déjà très relevé avec la présence, entre autres, de cinq conférenciers invités de renommée internationale.

Je vous invite fortement à consulter le site de l'événement qui sera mis à jour régulièrement au cours des prochaines semaines.

Pour suivre l'évolution de l'événement sur Twitter:

10 février 2010

Dans quel camp êtes-vous? (2ième partie)

Nous avons abordé, dans le cadre de mon dernier billet, l'origine des événements de type "BarCamp" mais aussi certains de leurs descendants (WhereCamp, WebCamp). Examinons maintenant des "spin-off" plus récents appliqués à des domaines très ciblés.

StartupCamp:
Une autre variante sur le même thème (BarCamp) mais cette fois-ci le but est de favoriser et d'encourager l'entrepreneurship. Les "StartupCamp" réunissent des propriétaires d'entreprises en démarrage (appelées couramment startup) avec des investisseurs/partenaires potentiels. Encore une fois, le corridor Montréal-Québec est au premier plan avec la tenue de 5 éditions (pour Montréal) et d'un premier StartupCamp à Québec en janvier 2010.

BridgeCamp:
Semblables au "StartupCamp" mais destinés aux étudiants afin de les mettre en contact avec des entreprises techno souvent en démarrage.

DevCamp (ou Code Sprint):
Rassemblements de développeurs, très souvent associés à un ou plusieurs logiciels OpenSource, afin de faire avancer rapidement la correction d'anomalies ou pour finaliser une nouvelle version d'un produit (release).

BootCamp:
C'est en 2008 que j'ai participé à mon premier BarCamp (sans en être conscient à ce moment-là) avec le "Geospatial BootCamp". Il s'agissait alors d'une conférence d'une journée intensive de présentations avec comme trame de fonds, les technologies Opensource en géomatique. Cette activité, organisée par le FOSSLC, avait lieu à l'Université Carleton, à Ottawa.

CrisisCamp:
L'organisme CrisisCommons à mis sur pied un BarCamp à saveur humanitaire dont le but premier est de mettre en place rapidement une communauté d'entraide planétaire lorsque survient des crises. Les équipes de volontaires derrière les CrisisCamp sont des experts, des premiers répondants mais aussi des développeurs qui savent tirer profit des technologies actuellement disponibles (Wiki, API, Cartographie, mashed-up, OSM) pour fournir une aide aux sinistrés. Fondé en 2009, CrisisCommons a connu une poussée de croissance exceptionnelle avec les récents événements survenus en Haiti. À noter que Montréal possède son propre CrisisCamp.

J'en oublie sûrement alors n'hésitez pas à m'en faire part.

En bout de ligne, si vous pensez assister à un ?Camp de quelque nature que ce soit, prévoyez vous impliquer dans l'élaboration du programme en proposant des sujets, préparez-vous à intervenir ou à donner votre opinion, la qualité et la réussite de l'événement en dépendent...

3 février 2010

Dans quel camp êtes-vous? (1ère partie)

Si vous suivez périodiquement des blogs ou si vous êtes abonnés à des fils RSS à saveur un peu techno, vous avez très certainement vu circuler des événements dont le nom se termine par Camp (WebCamp, WhereCamp ou StartupCamp). Ce mouvement existe depuis plusieurs années mais nous assistons présentement à une véritable prolifération de ces "Camp" dont chacun semble avoir sa propre vocation et son utilité propre. Ce premier billet tente de retracer leur origine et leur mutation à travers le temps.

FooCamp:
Tout porte à croire que le "FooCamp" est l'ancêtre de tous les "Camp" subséquents. Le concept est né suite à un colloque organisé par O'Reilly Media, la célèbre maison d'édition américaine, lorsque son fondateur Tim O'Reilly a voulu mettre à profit des locaux inutilisés laissant ainsi place à des séances de "brainstorming". Le "Foo" (Friend Of O'Reilly) Camp était né. Le concept est simple, le programme de ce type d'événement est élaboré par et pour les participants.

BarCamp:
L'idée d'organiser des événements semblables au FooCamp a ensuite germé dans l'esprit d'autres personnes (d'autres Foo...). Les BarCamp sont donc des "spin-off" élargis des FooCamp. Le suffixe a tout de même été conservé comme référence à l'événement d'origine. Une autre expression pour décrire ce genre d'événement est "unconference" c'est à dire, une non-conférence. Contrairement à une conférence à proprement parler, la non-conférence est un événement sans coût d'inscription exorbitant (gratuit), ouvert à tous, sans programme de commandites, sans conférenciers désignés et dont le contenu est alimenté par les participants eux-mêmes. Le premier BarCamp s'est tenu à Palo Alto en Californie en 2005 et regroupait environ 200 participants. Son organisation a été possible dans un délai de moins d'une semaine. Depuis ce temps, on dénombre une multitude d'événements du même genre dans plus de 350 pays.

WhereCamp:
Depuis 2005, O'Reilly Media est à l'origine de plusieurs événements d'envergure internationale dont un dédié au domaine du géospatial et des technologies LBS (Location-Based Services). Il s'agit du Where2.0. En marge de ce colloque annuelle, se tient des WhereCamp (BarCamp à saveur Géomatique). Les WhereCamp peuvent aussi surgir d'initiatives plus locales comme ce fût le cas l'an passé avec le WhereCamp Montréal organisé la même semaine que le colloque Géomatique 2009 de l'ACSG.

WebCamp:
Un autre "spin-off" des BarCamp mais dont les sujets doivent être orienté Web. La ville de Québec a connu sa propre édition en juin 2009 et ce fût, selon les dires, un franc succès.

Mon prochain billet traitera des versions plus récentes et également plus spécialisées et ciblées des BarCamp. En attendant, surveillez qu'il n'y ait pas, par hasard, un "Camp" en préparation dans votre ville/région...