En discutant avec un résidant d'Ottawa, j'ai appris que le gouvernement ontarien avait décrété en 2008, une loi obligeant les fournisseurs de transport en commun d'annoncer tous les arrêts afin de faciliter le déplacement des personnes aux prises avec un handicap. Cette annonce fût évidemment bien reçue par la communauté, mais la nouvelle politique ne fit pas l'unanimité auprès des chauffeurs. Après avoir été mis à l'amende à deux reprises pour faute de se conformer à la loi, l'OC Transpo (de la région d'Ottawa) a décidé d'implanter un système automatisé pour annoncer les arrêts dans tous ses autobus. Pour ce faire, il fallait évidemment capter la position en temps réel de chaque véhicule de la flotte. Quelques années (et millions) plus tard, l'annonce du premier arrêt se fit entendre en septembre 2010. En mars 2012, l'OC Transpo poursuit sa lancée innovatrice en rendant les données de localisation disponibles, mises à jour aux 30 secondes et accessibles par l'intermédiaire d'un API. Nul besoin de vous dire que plusieurs applications mobiles tirant profit de ces données ont vu le jour depuis.
Les termes "Open data" et "Données ouvertes" ont présentement la cote auprès des divers paliers de gouvernement. En ces temps difficiles pour nos politiciens en quête de transparence, le fait de "libérer" des données publiques devient un réflexe quasi naturel. Ce pourrait-il que la démocratisation des données soit parfois précipitée afin d'atténuer les attentes populaires ou bousculée par des démarches citoyennes engagées? Y a-t'il une réelle réflexion de la part de nos institutions afin d'assurer la pérénité des données ouvertes et d'en faciliter l'utilisation par des tierces parties?
J'aimerais bien savoir si la situation a changé depuis alors j'invite cordialement le RTC à poursuivre la discussion (ici ou ailleurs)...
4 commentaires:
Salut Martin; peut-être l'avènement du Centre d'expertise en logiciel libre, créé par le gouvernement il y a quelques semaines et en fonction depuis le 1er avril dernier, aidera à créer le désir auprès des fonctionnaires de tous les niveaux (ti-boss, grand boss, au municipal, dans les sociétés d'état, etc.) de rendre publiques des données qui devraient l'être.
Tu poses une fichue de bonne question lorsque tu dis : « Ce pourrait-il que la démocratisation des données soit parfois précipité afin d'atténuer les attentes populaires ou bousculés par des démarches citoyennes engagées? Y a-t'il une réelle réflexion de la part de nos institutions afin d'assurer la pérénité des données ouvertes et d'en faciliter l'utilisation par des tierces parties? » La solution, à terme, est que les organisations gouvernementales et para-gouvernementales incluent * dans leur processus mêmes * la publication des données en format ouvert pour tous, firmes de génie-conseil comme simple citoyen. Entre-temps, y'a rien comme montrer par des exemples comme ceux d'OCTranspo à quel point au Québec on traîne sérieusement de la patte en ce qui concerne le logiciel et les données libres. Q uand on voit que des villes comme Munich ont entrepris de se débarrasser de l'emprise de Microsoft depuis des années (depuis 2006 qu'ils sont sur le dossier, si ma mémoire est bonne) et quand on mentionne ça dans nos blogues, on crée un sentiment qui, peut-être, va nous aider collectivement à nous grouiller le cul, dixit Charlebois.
Je me paye souvent la maxime outrecuidante au possible du gouvernement de Jean Charest, plaquée ad nauseam sur tous les lutrins et arrière-scènes possibles lors de conférences de presse, qui pavanait : « briller parmi les meilleurs ». Il faut, comme collectivité, que nous ayons l'honnêteté intellectuelle de dépasser ces slogans éculés – et franchement prétentieux – et que nous regardions dans le blanc des yeux pour statuer sur l'état de notre beau Québec. Y'a rien comme démontrer ça par des exemples ...
Merci pour ton commentaire Yves.
Le RTC m'a informé:
1) qu'un système en temps réel (Nomade) est en construction.
2) que l'accès aux données fait l'objet de discussions présentement.
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